perchman.com
au Satis 2001 |
Le Satis 2001 s'est tenu à
Paris au Parc des Expositions de la porte de Versailles du 23 au 25 octobre
2001.
L'AFFICHE
LA
CARTE DE VISITE
perchman.com
a été gracieusement invité sur le stand des Anciens
Élèves de Vaugirard Louis Lumière (AEVLL) à
l'initiative de Michel Prik (Photo 1981) webmaster du site de l'Association.
Cela aura été l'occasion de faire connaître le
site des perchmans du cinéma et de la télé
aux nombreux visiteurs qui sont passés par le stand, parmi lesquels
plusieurs ingénieurs du son et perchmans. Une affiche,
gracieusement imprimée en 5 exemplaires en laser couleur A3 par Michel,
exposait les objectifs du site et des cartes
de visite imprimées en 400 exemplaires sur papier photographique
grâce à Serge Piotin (Photo 1981) chez PhotoReflex
ont été distribuées aux visiteurs du salon. Je tiens
à remercier vivement Michel, Christian de Rozières (Ciné
1976 - gère l'Annuaire de Vaugirard), comme Liselotte Le Mounier
(Photo 1954 - trésorière) et Gilles Flourens (Ciné
1971 - président) pour l'accueil chaleureux qu'ils m'ont témoigné.
Enfin je voudrais aussi remercier Claire Combaluzier qui a bien voulu démarcher
les stands afin d'y placer quelques cartes de visite.
Le Satis est devenu d'année en année un salon du numérique,
de la vidéo, de la post-production et des grosses entreprises. Racheté
par le groupe Reed-OIP, il est devenu un salon à objectif
commercial avant d'être un salon technique. La location des stands
y est donc énormément chère, car l'entrée gratuite
pour les professionnels quelqu'ils soient, les conférences inaccessibles
vu leur prix exorbitant. Le public fut extrêmement nombreux et la
nocturne du mercredi soir fort sympathique sur l'ensemble des stands qui
organisaient des pots avec champagne et petits fours. Mais nous avons pu,
au détours d'allées achalandées, découvrir quelques
villages qui résistaient encore grâce à la potion magique
de l'amour du cinéma.
Tapages, loueur
de matériel de prise de son cinéma ou vidéo, et importateur
entre autres de Ambient,
Cooper Sound,
Wend et Lectrosonics,
avait un intérêt particulier pour les perchmans car c'était
LE SEUL à présenter, en taille réelle, un perchman
en action avec une perche dans les bras ! En quelque sorte, le logo de perchman.com
en 3D grandeur nature. Et c'est avec beaucoup de gentillesse qu'Olivier
Binet a accepté le dépôt de cartes de visite qui sont
parties comme des petits pains. Des échanges de points de vue très
fructueux ont animés les discussions autours d'un verre de champagne.
Areitec, où
Micheline Martin accueillait les visiteurs avec sa gentillesse et son sourire
habituel, avait mis en avant la gamme des microphones Shoeps,
les consoles Sonosax,
et bien sûr le Deva couplé à la nouvelle
console numérique Cameo de Zaxcom
que Jean-Claude Laureux a intégré dans une configuration tout
à fait impressionnante. Malheureusement les HF numériques
de ce fabricant de Los Angeles n'étaient pas disponibles. Point de
passage obligé, comme celui de Tapages, de tous les ingénieurs
du son cinéma ou télévision, le stand a été
le lieu de rencontres multiples toujours enrichissantes. On aura ainsi apprécié
la présence de Bernard Ollivier qui présente un logiciel RapSoDi
vraiment très bien fait de rapport son sur ordinateur Mac ou PC équipé
de MS Excel et utilisé par exemple par Jean Minondo sur son dernier
film. Sur ce stand aussi, de très nombreuses cartes de visite déposées
à des endroits stratégiques ont fait connaître le site.
On aura aussi remarqué le SONOSAX
SX-BD1, préamplificateur microphonique optimisé pour
la prise de son à la perche, pour le reportage, la vidéo ou
le cinéma. C'est un accessoire qui se fixe sur la perche et permet
de moduler avec un bargraph, filtrer, alimenter, écouter le micro
en bout de perche, grâce à un potentiomètre rotatif
manipulable par le pouce. (Bientôt plus besoin d'ingénieur
du son ...)
Sennheiser,
sur un stand gigantesque, présentait bien sûr la gamme de ses
microphones et micro émetteurs, comme la gamme des microphones Neumann
dont le nouveau Solution-D01 (Neumann goes Digital) un microphone
à capsule double-membranes numérique à la nouvelle
norme DMI-2 permettant de piloter les caractéristiques du microphone
à distance par ordinateur.
Dynamic Audio,
sur un stand non moins grand mais aux allées trop étroites,
distribue les microphones Beyer
dont le vénérable M160 qui trônait là
dans la vitrine des microphones électrostatiques à côté
des M836 et M837 utilisés par certains
dans le cinéma.
Audiopole,
un nouveau groupe représentant essentiellement Studer,
consacrait une vitrine aux microphones AKG
dont on peut apprécier leur série ULS fort pratique
dans leur conception modulaire à l'image des Shoeps et Neumann KM100.
Cineco distribue
quand à lui les microphones Shure,
peu utilisés dans le cinéma mais tout le monde connaît
l'incontournable suspension A35.
Pilote Films
avait consacré un comptoir particulier aux bonnettes Rycote,
dont on peut apprécier la nouvelle qualité de fabrication
et le choix très vaste de tailles et de formes. On aura aussi remarqué
les microphones cravate de Voice Technologie reprenant la forme des
Tram que distribue aussi cette enseigne dirigée par un ancien
perchman, Gérard Loupias.
Gedis pour
sa part présentait un autre succédané de Tram, les
micros Kat, de même aspect, que l'on a pu voir sur le stand
des nouveaux micro-HF Micron présentés en VO par leur
concepteur anglais.
Au niveau des accessoires, de nombreux stands (voir la page des liens)
développaient des solutions de flight-cases avec de nouveaux matériaux
plus légers, où l'on retrouvait aussi les incontournables
Pelicases
distribuées par CP
France. Manfrotto
présentait ses bidouilles habituelles mais ô combien utiles
(clamp 035, bras magique 143, bras articulé 196 mon favori, rotule
de perche 123 etc...). Vinten
affichait un stand très fourni consacré aux Porta
Brace mais pour ce qui est des sacoches de tournage je ne saurais
trop recommander celles d'Audio Bag présente sur le stand
Tapages. Un fabricant de piles lithium pour les grands froids ETCom
présentait l'Ultralife, une pile 9 Volts capable de
tenir par -40°C ou + 70°C avec plus de 3,5 fois la capacité
d'une alcaline de qualité.
Sur le plan des regrets maintenant, on a pu s'interroger sur l'absence
de VdB cette année alors qu'il l'était aux États-Unis
à l'AES. Si l'on a pu voir au niveau micro-HF les Beyer, Sennheiser,
Micron, AKG, Shure et d'autres marques peu utilisées dans le cinéma,
les HF Audio Limited sont quand même les plus répandus et auraient
mérité un stand à eux seuls. Plus compréhensible
pour des raisons d'éloignement, l'absence de K-Tek, fabricant
américain, dont les perches peu vendues en France sont cependant
dignes d'intérêt par leur qualité de fabrication et
les accessoires multiples. Absence aussi de Boom Audio avec leur
Kit Cool, une invention française que nous avions pu voir il y a
trois ou quatre ans dans les allées du Satis.
On aura aussi particulièrement remarqué l'absence de Kudelski,
qui cependant était à demi-présent au Satis grâce
à la présentation confidentielle du nouveau Nagra
V sur le stand de l'École Louis Lumière. Plusieurs
articles sont déjà parus aux États-Unis sur le sujet,
et l'engin demande à être essayé en configuration de
tournage. Pour ma part, à priori, ce nouvel enregistreur bi-pistes
à base de Nagra Ares sur lequel on a greffé un simple lecteur-enregistreur
Orb ne me convainc guère. Ce support utilise une technologie déjà
ancienne et ne brille pas par sa vélocité. Kudelski affirme
l'avoir choisi pour ses qualités d'endurance et le faible coût
des médias, il faudra voir à l'usage. L'ergonomie reste celle
de l'Ares, on peut regretter l'aspect des boutons, le switch des filtres
communs aux deux entrées micro, un sélecteur d'écoute
incomplet, un afficheur à cristaux liquides aussi petit que celui
de la plaque timecode du Nagra IV-S, sauvé par la présence
d'un vrai vumètre à aiguille piloté numériquement
cependant plus petit que celui de son prédécesseur. On appréciera
le design, la finition, la solidité, une troisième entrée
stéréo. Bien sûr la qualité des entrées
et le respect du signal sont sûrement au rendez-vous, cela suffira-t-il
à faire la différence ? Il n'y a pas de sortie informatique
des fichiers à l'inverse du Deva. Pour preuve le commutateur multifonctions
qui date du Nagra III, c'est un enregistreur numérique qui stagne
à l'ère du linéaire.
À une exception près, l'ensemble des écoles de cinéma
étaient présentes, de l'École
Nationale Supérieure Louis Lumière à l'Esra,
en passant par les IIIS,
Gobelins,
SAE, l'ETPA
auxquelles on peut ajouter les organismes de formation professionnelle à
commencer par l'AFDAS.
Cela a permis de voir à quel point l'enseignement du cinéma
et des nouvelles technologies était à présent fort
diversifié, et ouvert au plus grand nombre. On aura par contre noté
l'absence très critiquable de la FEMIS
qui sans doute ne juge pas utile ce genre de manifestation du haut de son
arrogance pseudo artistique.
Accessoirement, grâce à ce salon, la page de liens du site
s'est considérablement étoffée et le site aura certainement
bénéficié d'une publicité inestimable. Finalement
et malgré sa taille impressionnante, le gigantisme des stands des
grandes marques de post-production et de vidéo, le SATIS aura encore
cette année su attirer les foules, et aura été un lieu
de rencontres convivial et plein de surprises.
Jean Casanova
© 2001